TROIS SIÈCLES DE DESSIN
DES MUSÉES DE MARSEILLE

INVITÉ: MUSÉES DE MARSEILLE

LIEU: PALAIS BRONGNIART - PARIS

ÉVÈNEMENT: 29ÈME ÉDITION DU SALON DU DESSIN

Le musée des Beaux-Arts de Marseille est cette année l’invité du salon du dessin. C’est l’occasion de présenter un ensemble choisi de feuilles provenant de son cabinet d’arts graphiques ainsi que des deux autres musées de Marseille possédant également un fonds anciens, le musée Grobet-Labadié et le musée des Arts Décoratifs, de la faïence et de la Mode.

Pour faire écho au thème retenu cette année par le Salon, l’art des jardins et de la botanique, un choix a été fait parmi les fonds anciens conservés dans les différents musées de Marseille sur le thème de la nature, pris dans ses aspects les plus divers. Du XVe au XIXe siècle, avec des œuvres de Puget, Huet, Fragonard, Hubert Robert, Constantin, Corot, 40 dessins vont ouvrir une fenêtre sur la richesse des collections des musées de Marseille.

Le musée des Beaux-Arts de Marseille a pris place dans l’aile gauche Palais Longchamp depuis son inauguration en 1869, dans les superbes espaces que l’architecte Henry Espérandieu avait spécialement dessinés pour la présentation de ses collections.

Son histoire avait pourtant commencé bien plus modestement, une soixantaine d’années plus tôt dans la chapelle de l’ancien couvent des Bernardines. C’est dans cette église, élevée en 1751 que ses collections avaient été présentées pour la première fois au public en 1804. Il était l'un des quinze musées créés sous le Consulat dans les grandes villes de la France par l’arrêté Chaptal du XIV Fructidor An IX. À son ouverture les marseillais avaient pu découvrir aux cotés des œuvres provenant des saisies révolutionnaires locales, confiscation des biens des établissements religieux et des émigrés, les grands chefs d’œuvres issus des prises opérées par la jeune République sur le territoire français et dans ceux conquis par ses armées victorieuses en Italie, en Flandres ou en Allemagne. Ces œuvres, qui permettaient de retracer l’histoire des écoles françaises, italiennes ou du nord, avaient été envoyées par l’État deux ans plus tôt pour enrichir les musées qu’il venait de créer en province.

Si le dessin est absent de ce premier musée, un cabinet d’arts graphiques va progressivement se constituer au cours du XIXe siècle. Les écoles italiennes et surtout françaises du XVIe au XIXe siècle en forment la part la plus nombreuse. L’une de ses originalités, à l’image de la collection de peinture et de sculpture, est de réunir des œuvres témoignant de la richesse et du dynamisme de la création artistique en Provence.

Un musée finit toujours par refléter son environnement artistique, et au cours de ses deux siècles d’existence, la trilogie habituelle de l’enrichissement d’une collection publique, acquisitions, dons et legs, a fini par reproduire le mouvement des arts en Provence tout comme les goûts du collectionnisme de l’élite locale, celui des Borély au dix-huitième siècle ou d’Emile Ricard, Charles Magne ou Hippolyte Mireur pour le siècle suivant.

Deux des musées de Marseille sont d’ailleurs issus au début du XXe siècle de la générosité de collectionneurs : le musée Grobet-Labadié, l’hôtel particulier où Marie Grobet a vécu sa passion pour les arts, et le musée Cantini qui avant de devenir le musée bien connu d’art moderne de Marseille, abritait la remarquable collection d’art ancien du marbrier et mécène Jules Cantini.

L’intérêt pour les arts graphiques tenait une belle part chez ces deux amateurs et de belles réattributions ont été encore faites récemment parmi les œuvres qu’ils avaient réunies. Le XXe siècle a finalement été une période heureuse pour le dessin à Marseille, puisque que c’est en 1964 que Maurice Feuillet fait don à la Ville de Marseille d’un remarquable ensemble de feuilles parmi lesquelles dominent les plus grands maîtres du XVIIIe siècle français.

Informations

Site internet: culture.marseille.fr

Adresse : Palais Longchamp
9 rue Edouard Stephan
13004 Marseille