Paolo Antonacci a commencé son activité durant les années 80 dans la galerie d’antiquités familiale Antonacci-Efrati fondée en 1916, où il assiste son père Giuseppe à Rome et à Londres pendant plus de 10 ans. En 1998 Paolo ouvre sa propre galerie Paolo Antonacci Srl tout d’abord dans via del Babuino puis en 2016 dans l’élégant espace de via Alibert 16a avec vue sur via Margutta, au coeur de l’Art District de Rome.

Depuis toujours, Paolo Antonacci se consacre à la recherche, à la valorisation et à l’étude des artistes et des peintures qui, à partir de la deuxième moitié du XVIII^ème siècle jusqu’au début du XX^ème siècle, représentent Rome et sa campagne, le védutisme et le Grand Tour.  Il accorde une attention particulière aux artistes du symbolisme, aux sculptures en marbre et aux dessins et oeuvres sur papier.

Au fil des années, avec le support des expositions à thème et des catalogues, la galerie contribue également à la connaissance des photographes actifs dans la seconde moitié du XIX^ème siècle qu’on appelle le Gruppo del Caffè Greco.

Chaque année depuis 1998, la galerie organise des expositions consacrées aux différents aspects de l’art à Rome et en Europe au XIX^ème siècle.

Certaines ont eu un succès manifeste comme Carnevale Romano (2001), Pittori Danesi a Roma nell’Ottocento (2004), Luigi Ademollo (2006), Alessandro Poma (2009), Panorami di Roma del XIX secolo (2010). En 2013, la galerie a exposé la Collection de Jørgen Birkedal Hartmann avec les chefs-d’oeuvre des peintres danois à Rome au XIX^ème siècle...

Enrico D’ASSIA

Rome, 1927 – Langen (Allemagne), 1999

En voyage sur le Nil

Détrempe sur carton, 525 x 715 mm

Signé et daté en bas à gauche: Assia 88

Bibliographie :

Enrico d’Assia, cat. exp. éd. L. Arcangeli, Galleria Carlo Virgilio, 20 novembre 1990 – 12 janvier 1991, Rome 1990

Le tableau représente un obélisque brisé, couché sur un radeau de troncs d’arbre navigant le long du Nil dont l’extrémité inférieure forme un enchevêtrement de racines où l’artiste peint une statue ancienne du ‘Penseur’. Le sujet fait pendant avec une autre détrempe d’Enrico d’Assia située le long des rives du Tibre (collection privée, Rome) et contient certains des thèmes favoris de l’artiste tels l’Égypte et la sculpture antique.

Enrico d'Assia (le prince Heinrich von Hesse-Kassel; Rome, 30 octobre 1927 – Langen, 18 novembre 1999) fut non seulement peintre mais aussi scénographe et costumier. Deuxième enfant du prince Philippe, comte de Hesse-Cassel, et de la princesse Malfada de Savoie, il naît à Rome dans le petit mais élégant manoir romain situé entre les Parioli et villa Savoia, auquel les parents donnèrent le nom de Villa Polissena.

Enrico, dit 'Dendy', passe son enfance et adolescence entre les résidences italiennes de la maison de Savoie et les résidences de famille en Allemagne. Il fait ses premières études en Allemagne puis fréquente l'Accademia d'Arte à Rome. Il passe une enfance heureuse jusqu’à l’âge de 17 ans. Durant les années dramatiques de la seconde guerre mondiale, il est d’abord obligé de se réfugier au Vatican puis de s’enfuir en Allemagne. Il réussit à survivre aux bombardements mais tragiquement, il perd sa mère Mafalda, morte à Buchenwald.

Nombreuses de ses peintures et aquarelles sont présentes dans les musées publiques et les collections privées en Italie et à l'étranger. Sa peinture, liée au surréalisme et au réalisme magique, se distingue par son empreinte analytique : il trouve ses points de repère chez René Magritte, le peintre et scénographe russe Eugéne Berman et le peintre milanais Fabrizio Clerici. Il participe en tant que scénographe à diverses installations d’oeuvres lyriques.

Il meurt en 1999 à Schloss Wolfsgarten, une ex-résidence de chasse à Langen, non loin de Francfort.