Le cabinet d’arts graphiques du musée des Années Trente conserve de nombreux dessins d’artistes liés au voyage : séjours d’études, déplacements pour des commandes, tournées familiales ou amicales…

Nous vous invitons à découvrir les chef-d’œuvre dessinés en Italie, au Maghreb, en Asie du Sud-Est, aux États-Unis et dans d’autres parties du monde par des artistes aussi prestigieux que Bernard Boutet de Monvel, Paul Jouve ou André Maire entre autres.

Présentation par Benjamin Couilleaux, directeur des musées municipaux et du patrimoine de Boulogne-Billancourt.

Bernard Boutet de Monvel, Building de Wall Street vue de New Street, 1930,
Crayon graphite sur papier, 46x27 cm, Boulogne-Billancourt, musée des Années Trente, inv. 2007.2.1 ; Musées de la ville de Boulogne-Billancourt - Photo Philippe Fuzeau

Présentation par Mathias Auclair, directeur du département de la Musique de la BnF, d'une sélection de dessins, issus des collections de la Bibliothèque-musée de l'Opéra, autour de la thématique du voyage.

Philippe Chaperon Le bateau à vapeur "La Pintade"
Esquisse de décor pour le 3e acte du Voyage en Chine, opéra-comique de François Bazin, Opéra-Comique, 1866, Aquarelle et gouache,, BnF, département de la Musique, Bibliothèque-musée de l'Opéra

« Cette Ile de rêves fantastiques renferme toutes les formes de la passion, de la fantaisie, du caprice chez la femme ».
Gustave Moreau

Plus dessinée que peinte, cette œuvre « longtemps méditée » est le résultat de plus de cinq cents études préparatoires et reflète notamment l’intérêt de Gustave Moreau pour le Moyen Âge.

Le peintre semble avoir tissé sur cette toile une profusion d’éléments architecturaux et ornementaux, de créatures hybrides, inspirés tout autant de tapisseries flamandes, encyclopédies illustrées que de revues de vulgarisation.

Signée et datée de 1884, année de la mort de sa mère, cette œuvre allégorique ne fut pourtant jamais achevée et restera dans l’atelier du peintre jusqu’à la fin de sa vie.

Cette visite sera l’occasion d’explorer plus en détail ce tableau atypique pour mieux appréhender le processus créatif de Gustave Moreau et de présenter en regard et à titre exceptionnel pour le Salon du dessin quelques dessins préparatoires, notamment ceux conservés dans les « placards secrets » de cette maison-musée.

Les Chimères, (c)RMN-GP / Sylvie Chan-Liat

La semaine du dessin est l’occasion d’ouvrir le cabinet d’arts graphiques du musée de l’Armée afin de découvrir une sélection de dessins retraçant l’histoire de la collection en relation avec l’ouverture imminente dans le cadre de MINERVE I du parcours Hôtel des Invalides, entre histoire et mémoire, et d’évoquer quelques figures fondatrices ainsi que l’histoire de l’Hôtel des Invalides.

La thématique des rencontres internationales, consacrée au voyage, sera l’occasion de sortir quelques feuilles notamment sur les conflits lointains, moments de découverte de nouveaux paysages et populations.

Artistes officiels, amateurs ou encore soldats maniant le crayon nourrissent cette iconographie et apportent une vision plus personnelle de leur expérience sur le terrain.

Cette visite est menée par Sylvie Le Ray-Burimi, conservatrice en chef, cheffe du département beaux-arts et patrimoine, Sébastien Bontemps, chargé de valorisation du patrimoine et Laëtitia Desserrières, chargée de la collection de dessins.

Paul Jouve (1878-1973)
Macédoniennes fuyant les bombardements à Monastir, 1916
Fusain, peinture à l’huile, aquarelle sur papier vélin. Paris, musée de l’Armée, inv. 20960-4 ; Fb 1099, Photo (C) Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / image musée de l'Armée © ADAGP, Paris

En 2023, quelques mois après le décès de Liliane, Michel Durand-Dessert fait un don important au Musée national d’art moderne. Les artistes phares représentés par la Galerie entre 1975 et 2004 y sont réunis : De nombreux artistes de l’Arte povera, Gerhard Richter, Michel Parmentier, Barry Flanagan, David Tremlett...

A cette occasion, le Cabinet d’art graphique reçoit plus d’une centaine de dessins dont des œuvres de Pino Pascali, Eugène Leroy, Gérard Garouste, Giuseppe Penone et Joseph Beuys.

Une occasion de revenir sur les liens étroits que le couple de galeristes a tissé avec l’institution, la porosité entre l’activité de la Galerie et les collections du Musée national d’art moderne au travers de différents achats et dons du début des années 80 à aujourd’hui.

Un voyage rétrospectif dans les collections à partir d’un don.

Eugène Leroy, Nu, 1984.
Don de Liliane et Michel Durand-Dessert, 2023. Collection Centre Pompidou, Paris. Musée national d’art moderne - Centre de création industrielle
© ADAGP, Paris © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Joseph Banderet/Dist. RMN-GP

Les collections des bibliothèques du Muséum national d'histoire naturelle conservent d'importantes collections de dessins qui témoignent des premières expéditions menés par les naturalistes occidentaux au XVII^e et XVIII^e siècle.

Des Antilles au Levant, ces artistes voyageurs représentent la flore et la faune étudiées sur place : une sélection de dessins provenant de ces expéditions vous sera présentée à la Bibliothèque centrale.

Charles Plumier, Arum hederaceum, amplis foliis perforatis,
cat. 4, [s.d.] Dessin préparatoire à la planche 56 de la Description des plantes de l'Amérique avec leurs figures, par le R. P. Charles Plumier, Religieux Minime, 1693. Gouache sur papier. Muséum national d'histoire naturelle. DES 12 (14)

Nous vous invitons à une visite commentée de l’accrochage temporaire consacré au centenaire du musée par Maëva Abillard, conservateur en chef du musée.

Afin d’opérer un retour sur les moments forts de la vie du musée, sera exposée une dizaine de dessins réalisés par l’artiste Christelle Téa dans le cadre de sa résidence au musée Henner en 2016, dessins restituant « l’esprit des lieux ».

Les visiteurs seront ensuite invités à une présentation de dessins réalisés par Jean-Jacques Henner lors de son voyage en Italie (1859-1864) qui se tiendra dans le jardin d’hiver du musée.

Christelle Téa, Le salon rouge, 2017
Encre de Chine sur papier, JJHD 2017-5, Paris, musée national Jean-Jacques Henner © Christelle Téa

XVII^e édition des Rencontres Internationales du dessin sur le thème "Les dessins de voyages"
Sous la direction de Marco Simone Bolzoni, conservateur des dessins de maîtres anciens et du XIX^e siècle de la collection de Debra et Leon Black, à New York.

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Assistez à la première journée d’études
Mercredi 20 Mars, de 14h30 à 18h
Avec les interventions de :

Marco Simone Bolzoni
Conservateur des dessins de maîtres anciens et du XIX^e siècle de la collection de Debra et Leon Black, à New York
Introduction

Catherine Whistler
Ashmolean Museum, Oxford
Travel, Drawing and the imagination in the Italian Renaissance: the artist, the amateur and the armchair traveller

Lorenza Melli
Il ‘taccuino di viaggio’ di Pisanello  

Francesca Mattei
Università degli Studi RomaTre, Rome
Rome – Disegno, memoria, immaginario. Architetti e architetture in viaggio  

Cécile Tainturier
Fondation Custodia, Collection Frits Lugt, Paris
A l’Est, du nouveau. Dessins des peintres néerlandais en voyage dans les contrées germaniques au XVII^ème siècle

Albrecht Dürer, Costume d'hiver de trois dames de Livonie
Plume, encre brune, aquarelle, 183 x 194 mm, Paris, Musée du Louvre, inv. 21 DRr.

Dans le cadre du Salon du dessin, les Archives nationales présenteront une sélection de dessins en relation avec des voyages de découverte scientifique au 19^e et au 20^e siècle.

Qu’elles aient été exécutées dans le cadre d’initiatives personnelles ou bien de missions officielles, en métropole ou au bout du monde, ces œuvres - parfois malhabiles, parfois très abouties - rendent compte des efforts produits par ces arpenteurs du globe pour illustrer et documenter leurs observations.

Pascal Riviale, chargé d’études documentaires au département Education, Culture, Affaires sociales aux Archives nationales, commissaire de l’exposition Des voyageurs à l’épreuve du terrain : études, enquêtes, explorations (1800-1960), présentée en 2016 sur le site parisien de l’institution, introduira le cadre de production de ces dessins au cours d’une visite le jeudi 21 mars 2024 à 11h30.

Le château de Fontainebleau n’est pas identifié comme abritant une collection d’arts graphiques alors qu’il conserve plus de 3 500 feuilles. Ce fonds iconographique de première importance sur le château correspond non seulement au fonds palatial d’estampes, envoyées dès le début du XIX^e siècle pour orner les appartements, mais aussi aux multiples acquisitions effectuées depuis le début du XX^e siècle.

L’exposition est conçue comme une promenade dans le temps et l’espace et présente les multiples facettes du château, articulées autour des cours et des jardins, des salles emblématiques mais aussi des grands décors.

La visite permettra donc de découvrir le château à travers les siècles grâce à la vision des artistes et des architectes qui l’ont façonné et immortalisé. L’exposition a pour ambition de constituer « le dictionnaire amoureux » d’un inventaire graphique du château, de son parc et de la forêt.

© Château de Fontainebleau 2023

XVII^e édition des Rencontres Internationales du dessin sur le thème "Les dessins de voyages"
Sous la direction de Marco Simone Bolzoni, conservateur des dessins de maîtres anciens et du XIX^e siècle de la collection de Debra et Leon Black, à New York.

En savoir plus

Assistez à la deuxième journée d’études
Jeudi 21 Mars, de 14h30 à 18h
Avec les interventions de :  

Austéja Mackelaité
Rijksmuseum, Amsterdam
Stepping Out: Depictions of Netherlandish Artists Outside the Studio, 1530-1600  

Marco Mansi
The Courtauld Institute of Art, London
Contours of Influence: the Roman Landscape Drawings of Giovanni Battista Naldini  

Baptiste Roelly
Château de Chantilly
Claude Lorrain  

Luca Baroni
Rete Museale Marche Nord
A Star that Bewitches People: The Georgian Drawings of Father Cristoforo Castelli (1632-1654)  

Alessia Frassani
Material and Visionary Travels in Mesoamerica and Europe

Alice Laforêt
Muséum national d'histoire naturelle, Paris

Gentile Bellini, Un janissaire turc
Plume, encre noire, 215 x 172 mm, Londres, British Museum, inv. Pp,1.19.

Demeure intime de Louis XIV, le château de Marly a été construit dans un vallon boisé dominant la Seine. Il se composait d’un pavillon royal central et de douze petits pavillons latéraux, de part et d’autre d’une perspective ornée de bassins, de bosquets, et de sculptures. Le tout formait un lieu enchanteur pour qui avait l’honneur d’y être convié. Les jardins du château de Marly étaient dotés d’un ensemble exceptionnel de sculptures réalisées par les meilleurs artistes de la fin du règne.

Cette visite propose de retracer l’histoire de ces jardins et de leurs ornements à travers les collections du musée.

Ce sera également l’occasion de découvrir « L’Œuvre de la Saison » consacrée cette saison à l’œuvre dessinée de Jean-Baptiste Oudry, « Vue de la rivière de Marly », paysage tardif réalisé par l’artiste à Marly.

Jean-Baptiste Oudry, Vue de la rivière de Marly
Pierre noire sur papier, Musée du Domaine royal de Marly, © Louis Bourjac

Pour célébrer son cinquantenaire, la Fondation Dubuffet présente du 15 mars au 20 décembre 2024 Fondation Dubuffet : chronique de 50 ans d’activités.

Cette exposition anniversaire présente des œuvres majeures de la collection, axées sur le portrait et la figure : dons de l’artiste, legs de sa fille ou acquisitions plus récentes.

Un éclairage tout particulier est mis sur un ensemble de dix portraits d’amis et écrivains issus de la série Plus beaux qu’ils croient réalisés au crayon ou à l’encre de Chine sur papier entre 1946 et 1947.

Le parcours de l’exposition se poursuit par une salle évoquant l’atelier de la Cartoucherie de Vincennes et offrant un coup de projecteur sur la dotation initiale, apport essentiel lors de la constitution de la Fondation.

Jean Dubuffet, Les prestations, 6 juillet 1979
Acrylique sur papier entoilé (avec 6 pièces rapportées collées), 51 x 70 cm Coll. Fondation Dubuffet, Paris © ADAGP, Paris, 2024

Soulevant le voile doré des paysages d’une poésie sans pareille qu’il peint principalement à Rome, cette exposition présente des dessins et eaux-fortes de Claude Lorrain pour étudier les fulgurances, les hésitations et les doutes de ce maître parmi les plus importants du XVII^e siècle.

Dessinateur infatigable, Claude joue d’amples lavis d’encre, de tracés minutieux à la plume ou de notations rapides à la pierre noire pour étudier la nature, transcrire la lumière du soleil aux différentes heures du jour et composer des scènes quotidiennes, religieuses ou mythologiques.

Transposés en gravures, ses sujets gagnent de nouvelles tonalités et ne perdent rien de la liberté expérimentale qui caractérise le geste de Claude.

Provenant de collections publiques ou privées, des œuvres inédites ou admirées de longue date révèlent au château de Chantilly les questions que l’artiste se pose à lui-même et la manière dont il tente d’y répondre, permettant par-là une plongée au cœur du processus créatif et de l’intimité de l’une des figures les plus singulières de toute l’histoire de l’art.

Plus importante collection de dessins de Claude Lorrain en France après celle du musée du Louvre, le fonds du musée Condé y sera présenté dans son intégralité.

Claude Gellée, dit Le Lorrain, Port de mer, coucher de soleil, vers 1635-1640
Plume, encre brune et lavis brun, 13.8 x 20.2 cm, Chantilly, musée Condé © RMN - Grand Palais - Adrien Didierjean

L’édition 2024 du Salon du Dessin offre au département des Estampes et de la photographie l’occasion de présenter, en lien avec les Rencontres Internationales des 20 et 21 mars, une sélection de dessins sur le thème du voyage.

Les visiteurs du salon pourront ainsi voir, sorties des réserves pour l’occasion, un choix parmi les œuvres les plus précieuses de la BnF : du premier paysage autonome peint par Albrecht Dürer aux portes de Nuremberg vers 1495, à la course effrénée du stylo d’Henri Gaudin sur ses pages de carnets « TGV » dans les années 1990 en passant par les pages sublimes des carnets d’Edgar Degas en visite à Naples.

Albrecht Dürer, Le Moulin aux saules, vers 1495-1496
Réserve B-13 (2)-boite écu, ©BnF/ Gallica

Au cours de cette présentation, le visiteur découvrira des documents issus des collections patrimoniales de la bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art, y compris les entrées les plus récentes.

Celles-ci sont aujourd’hui le reflet de l’héritage et de la continuation des fonds rares et précieux acquis par Jacques Doucet pour la Bibliothèque d’art et d’archéologie.

À ces ensembles sont venus s’ajouter en janvier 2016, les livres anciens et les manuscrits de la Bibliothèque centrale des musées nationaux nouvellement associée à l’INHA.

Dessins en feuille, pièces d’archives, éléments de correspondance ou bien encore manuscrits reliés illustrent la richesse et la variété d’une bibliothèque dont l’ambition est de servir la recherche en histoire de l’art et du patrimoine et de contribuer à son rayonnement.

Lettre d’Etienne-François Haro à son frère Adolphe, 25 août 1857
(BCMN Ms 468/2) (c) INHA

Les voyages sont une source d’inspiration majeure pour les artistes et une étape essentielle de leur formation.

Pratique partagée par l’ensemble des érudits (amateurs d’art, collectionneurs ou bien encore archéologues…), entre expérience de l’éloignement et découverte d’un autre univers, ils forment une merveilleuse occasion de multiplier les contacts et les expériences, de voir et de penser autrement le monde.

À travers des exemples provenant de l’ensemble des collections patrimoniales de la bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art (dessins en feuilles, manuscrits, pièces d’archives, correspondance), cette visite se propose d’explorer la façon dont le dessin permet aux artistes voyageurs de décrire un univers inconnu qu’ils découvrent, d’exprimer une émotion ou d’imaginer d’autres lieux.

Alexandre de Laborde,
Dessin ayant servi à illustrer le Voyage pittoresque et historique de l’Espagne, vers 1800 (MS 463)(c) INHA

Sœurs jumelles du Quai de Conti, les bibliothèques Mazarine et de l’Institut de France constituent la deuxième collection nationale au regard de leur patrimoine écrit et graphique.

Le dessin – qu’il soit artistique, satirique, scientifique ou technique – y occupe une place de choix.

A l’occasion de la Semaine du dessin, elles vous invitent à découvrir, au coeur de leurs deux magnifiques salles de lecture, des pièces remarquables de leurs collections respectives, riches d’identités fortes et complémentaires.

Le musée Magnin a ouvert ses portes au public en 1938. Il abrite et présente au sein de l’hôtel Lantin (1663-1664) la collection réunie par Maurice Magnin (1861-1939) et sa sœur Jeanne (1855-1937) entre 1881 et 1935.

Elle compte plus de 2000 œuvres françaises et étrangères (Italie, Espagne, Écoles du Nord, Grande-Bretagne, pays scandinaves), du XIV^e au début du XX^e siècle (environ 1300 peintures, 600 dessins, des sculptures, du mobilier et des objets d’art). Respectant les vœux de ses fondateurs, le musée a conservé son esprit de cabinet d’amateur et de demeure habitée.

Du 21 mars au 23 juin 2024, il propose, avec le Grand-Palais-Rmn, Paris, et la participation exceptionnelle du musée du Louvre, de découvrir l’art plein d’invention et de poésie de Claude Gillot (1672-1722), dessinateur et graveur des dernières années du Grand Siècle.

Visite guidée de l’exposition « Claude Gillot. Comédies, fables & arabesques » en compagnie des commissaires, suivie de la présentation de quelques dessins de la collection permanente du musée Magnin.

Claude Gillot, La Fausse coquette, plume et encre noire, lavis de sanguine, 16 x 21,8cm,  Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques, inv. 26751

Cette demi-journée d’études consacrée à Gillot permettra de défendre l’image de l’artiste, longtemps perçu au travers du prisme exclusif de Watteau et du théâtre italien.

S’il doit sa réputation à la fantaisie et à l’originalité de ses œuvres, préfigurant la liberté de ton et de mœurs de la Régence, Gillot n’en demeure pas moins un artiste érudit, lié au milieu de l’édition de la rue Saint-Jacques et au cercle littéraire des Modernes.

Cette rencontre nous permettra de nous interroger sur le milieu de la rue Saint-Jacques, de comprendre en quoi Gillot, à la carrière solitaire et indépendante, fut en quête de « sujets modernes » et quel fut le rôle tout au long de sa vie de l’écrivain Houdart de La Motte qui le fit accéder au succès grâce à l’illustration des « Fables nouvelles ».

Les collections permanentes du Musée de Montmartre présente un fonds unique de peintures et d’arts graphiques consacré à l’histoire de la Butte, l’effervescence artistique de ses ateliers et l’ambiance de ses célèbres cabarets. 

Dans le cadre d’un récent renouvellement muséologique, le dernier étage des collections propose un nouvel accrochage consacré aux onze artistes qui ont vécu dans les ateliers que formait au tournant du 20^e siècle l’actuel musée : Pierre-Auguste Renoir, Maximilien Luce, Raoul Dufy, Othon Friesz, Charles Camoin, Émile Bernard, Francisque Poulbot, Démétrius Galanis ou encore le « Trio infernal » formé par Suzanne Valadon, André Utter et Maurice Utrillo.

Un ensemble de lithographies jamais présentées au public est intégré à cet étage ; il a fait l’objet d’un don exceptionnel de la collection d’Henri Marie Petiet au Musée de Montmartre fin 2023. Marchand visionnaire hors du commun, impertinent et passionné, Henri Marie Petiet entre dans le monde de l’estampe à la faveur de sa rencontre en février 1924 avec l’immense Ambroise Vollard, son mentor. Il est recherché pour son expertise comme pour la qualité de ses pièces. L’acquisition d’un joyau de l’art gravé, la « Suite Vollard », ensemble monumental de cent planches de Picasso, le consacre.

Pierre-Auguste Renoir, Louis Valtat, 1904 1905,
Lithographie, épreuve sur velin blanc, éditions Ambroise Vollard, 1919, Musée de Montmartre, coll le Vieux Montmartre, don indivision Petiet 2023

Demeure intime de Louis XIV, le château de Marly a été construit dans un vallon boisé dominant la Seine.

Il se composait d’un pavillon royal central et de douze petits pavillons latéraux, de part et d’autre d’une perspective ornée de bassins, de bosquets, et de sculptures. Le tout formait un lieu enchanteur pour qui avait l’honneur d’y être convié. Les jardins du château de Marly étaient dotés d’un ensemble exceptionnel de sculptures réalisées par les meilleurs artistes de la fin du règne.

Venez découvrir cette demeure lors d’une visite libre !

S’il n’existe pas de preuve d’un lien entre Balzac et Daumier, tout laisse à penser qu’ils se sont croisés dans les salles des journaux et chez les éditeurs avec qui ils travaillaient régulièrement.

Avec cette exposition, la Maison de Balzac se propose d’établir une correspondance entre dessin et littérature, entre ces deux hommes qui se rejoignent surtout par le regard aigu qu’ils ont porté sur leurs contemporains, brossant un vaste panorama de la société.

Venez découvrir cette exposition jusqu'au 31 mars !

Au sein de son exceptionnelle collection de dessins anciens, les Beaux-Arts de Paris conservent l’un des ensembles les plus remarquables de dessins de Giambattista, Giandomenico et Lorenzo Tiepolo en France.

L’étude de ces feuilles, associées à celle d’un groupe d’estampes gravées par Giandomenico, mais aussi à des œuvres d’autres artistes, sources d’inspiration, comme Rembrandt, maître comme Piazzetta, ou contemporains et suiveurs (Canaletto, Guardi, Novelli) met en avant la grande modernité de leur art, notamment à travers les variations sur un thème, aussi bien à travers les traditionnels sujets religieux et mythologiques, que dans les études de figures, en particulier les caricatures, mais aussi dans les scènes de la vie vénitienne.

L’exposition interroge aussi les rapports du père et des fils, et le travail au sein d’une famille d’artistes.

Née sous l’impulsion d’Emile Maurice Hermès (1871-1951), capitaine curieux qui emmena la maison de sellerie familiale sur les chemins audacieux de la maroquinerie, la bijouterie, l’horlogerie et la soie…, la collection qui porte son nom vous invite à découvrir, parmi ses rayonnages et vitrines essentiellement dédiés aux thèmes équestres, quelques-uns de ses plus beaux dessins croqués sur les routes du Grand Tour.

Ils offrent des vues de Troade, des courses à Alger, des copies d’après des antiques et modernes célèbres…

Le cheval, longtemps le plus fidèle compagnon des voyageurs et premier client de la maison n’est jamais loin. Isidore Pils (Paris, 1815 – Douarnenez, 1875), Eugène Fromentin (La Rochelle, 1820 – La Rochelle, 1876) et Auguste Raffet (Paris,1804 – Gênes, 1860), entre autres, nous en ont livré le portrait sur les plus belles routes de Méditerranée.

Auguste Raffet (Paris, 1804 – Gênes, 1860) Dames italiennes, sans date, Graphite, aquarelle, 20 x 27,2 cm, Paris, Collection Emile Hermès, © Collection Emile Hermès

Le peintre Auguste Herbin (1882-1960) est le secret le mieux gardé de l’aventure de l’art moderne. Il a pourtant pris une part active à toutes les ruptures créatives du XX^ème siècle : fauvisme, cubisme, abstraction.

Celui qui a vécu dix-huit ans au Bateau-Lavoir aboutit dans son ultime manière à un alphabet plastique à visée universelle, et à des œuvres d’une stupéfiante beauté.

Le Musée de Montmartre est le premier musée parisien à organiser une rétrospective consacrée à ce défricheur infatigable injustement oublié, alors qu’il a été un acteur primordial de l’histoire de la modernité.

Auguste Herbin, Lune, 1945,
Huile sur toile, 61 x 50 cm, Courtesy Galerie Lahumière, Adagp Paris 2023

Si Victor Hugo a souvent travaillé le bois en l’incisant ou en le sculptant, voire même en l’ornant de dessins pour ses cadres, il l’a en revanche rarement utilisé comme support pour ses grandes compositions.

Exceptions dans sa foisonnante production graphique, jamais exposés avant leur apparition au moment de la vente de la succession Hugo en 2012, VIVEZ et MOUREZ auraient été dessinés selon une tradition familiale sur des rallonges de tables.

Nous vous invitons à découvrir ces deux panneaux sur bois et quelques autres dessins de Victor Hugo lors d’une visite privée.

Victor Hugo, Vivez, Mourez, 1856 ?
Plume et lavis d’encre brune sur trois planches de sapin. En bas à gauche, signature et datation : Victor Hugo 185. Les deux enchâssés dans un cadre en sapin. Maison Victor Hugo, Paris (c) droits réservés

Figure méconnue et originale de la sculpture du XIX^e siècle, Henry Cros (1840-1907), frère du poète Charles Cros (1842-1888), reçoit cependant l’aide et les hommages de Rodin puis de Bourdelle, des références qui lui donnent une place de choix dans l’histoire de la modernité.

Avec une carrière atypique dès sa formation, le sculpteur est aussi peintre, renouvelant la tradition de la peinture encaustique, se passionnant pour la polychromie, développant de nouvelles approches et techniques pour la sculpture en couleurs, comme son frère Charles l’a fait pour la photographie en couleurs.

Il devient le premier sculpteur à aborder le matériau verre en inventant, en 1884, la technique qu’il dénomme « pâte de verre » et s’intéresse aussi au domaine des arts décoratifs. Il est enfin un excellent et compulsif dessinateur, une partie de son œuvre ne sera révélée au public qu’après sa mort grâce à la célèbre galerie du fondeur A. A. Hébrard.

Le musée des Arts décoratifs a réuni un ensemble remarquable de ses œuvres sur papier, dont la plupart de ses carnets personnels qui furent conservés par sa famille. Les dons importants reçus par le musée des Arts décoratifs depuis 1914 et surtout, pour les arts graphiques, à partir de 1993, sont en grande majorité inédits.

Cette exposition monographique présentée à l’occasion du Salon du dessin de 2024 met ce riche patrimoine en lumière.

Amazone, Projet de bas-relief, vers 1890
Aquarelle sur esquisse au crayon graphite © Les Arts Décoratifs / Jean Tholance